Utilisation récente du nouveau Tatami

C’est un groupe d’aïkido Kobayashi mené par David Péaud qui a inauguré cette nouvelle surface. Posé sur le parquet lui même amorti, ce tatami présente une très belle surface de travail pour l’aïkido et les disciplines qui nécessitent un sol souple.

Groupe de l’Aïkido Kobayashi dirigé par David Péaud

C’est ensuite le groupe du Yoga de l’Energie de Catherine Valla, qui a utilisé ce même tatami. Installé en quelques 15 ou 20 minutes, il transforme le dojo en améliorant même l’isolation thermique du parquet.
Une petite zone de 110m² était suffisante pour ce groupe.

Dojo Ten no Mon organisé pour l’atelier du Yoga de l’Energie

Tai Chi chuan – Wudang Gong Dao

Cela fait bien longtemps que j’ai conscience que les Arts Martiaux ont été associés à des enseignements philosophiques voire spirituels dès leur origine. La preuve en est avec cette belle rencontre du groupe taoïste Wudang Gong dao. J’ai accueilli ce groupe qui travaille en associant la forme physique et l’analyse de textes anciens, l’une faisant écho aux autres et inversement.

Le Groupe Wudang Gong Dao au dojo Ten no Mon

Dans la journée, sous la direction de son Maître Yuan Limin, le groupe peaufine sa technique au dojo. Le soir autour de la cheminée, c’est le moment de la lecture et l’analyse d’un chapitre du Tao Te King (Lao Tseu, la référence des taoïstes). Le Maître donne son analyse des quelques dix lignes choisies pour accompagner la pratique du jour. Le seul commentaire (traduit à mesure que le Maître s’exprime dans sa langue d’origine) prend plus d’une heure et demie pour la dizaine de lignes que compte le chapitre.

Le Maître Yuan Limin au dojo Ten no Mon de la Frillière

J’ai eu la faveur de participer à deux conférences du soir lors des deux séjours du groupe. Les commentaires du chapitre dix du Tao Te King par exemple se sont avérés très parlants pour le pratiquant de karaté que je suis… « Faire Un… (corps et esprit) ». « Être aussi fluide et sans force qu’un nourrisson ». « Avoir un esprit aussi libre qu’un nourrisson … » (laisser le subconscient diriger nos mouvements). « Quand vous portez une attaque, toutes les parties du corps jusqu’aux ongles et cheveux doivent être dirigés vers la même cible… ».
Ce sont des notions que nous connaissons bien dans le karaté tel que nous le pratiquons, mais dans ce groupe, elles s’appuient sur l’interprétation des textes de Lao Tseu.

La difficulté, malgré tout, c’est de se rapprocher au mieux de la pensée originelle de Lao Tseu. En effet, le texte d’origine est bien entendu écrit en idéogrammes. Il n’y a pas de traduction unique d’un idéogramme dans le sens ou, comme son nom l’indique, chacun représente un concept, une idée… Le Maître (et la traductrice) passent beaucoup de temps sur chaque idéogramme pour en extraire l’essence, et en interpréter le sens.
Ainsi, lorsque l’on regarde deux versions françaises du Tao Te King, on trouve des « traductions » très différentes, et dont le sens commun ne saute pas aux yeux (d’où la nécessité d’en avoir une interprétation par un expert, un Maître…).

Exemple de deux traductions parallèles (#1 et #2) extraites du chapitre 10 du Tao Te King :
(#1 traduction Stephen Mitchell, Synchronique Editions
#2 traduction Stanislas Julien, présentation Jean Eracle, Editions Librio)
#1 Peux tu détourner ton esprit de ses errances et rester dans l’unicité originelle?
Peux tu laisser ton corps devenir souple comme celui d’un nouveau né?…
#2 L’âme spirituelle doit commander à l’âme sensitive. Si l’homme conserve l’unité, elles pourront rester indissociables. S’il dompte sa force vitale et la rend extrêmement souple, il pourra être comme un nouveau né.

Même si les deux versions sont très différentes, on perçoit bien les notions d’unité et de fluidité dans les deux textes.


« Danser la Forêt »

C’est un très grand honneur que nous fait Katia Légeret (experte en bharata-bâtyam), de lancer une série de séminaires/stages au Centre de la Frillière. Elle a commencé sa vie d’artiste par… le karaté sous la direction de son père qui dirigeait un dojo à côté de Tours, lui même très proche élève de Maître Kasé. Puis elle a découvert et s’est enflammée pour la danse indienne, plus particulièrement le bharata-bâtyam, dont elle est devenue une experte après trente cinq années passées à se perfectionner en Inde auprès d’un Maître de cette discipline.
Katia propose ces séminaires/stages dans le cadre d’un cycle qu’elle a intitulé « Danser la Forêt ». C’est une opportunité unique de profiter de l’expérience d’une telle artiste dans ce lieu magnifique qu’est la Frillière… Il n’y a pas de prérequis pour s’inscrire, pas de niveau de danse requis. Seul compte le désir de profiter de l’expérience de Katia, en arts martiaux, en danse et spiritualité indiennes pour trouver un chemin d’ancrage à la nature / la forêt… par le mouvement.
Les places sont limitées appelez la rapidement…

Inscription auprès de Katia 06 63 33 94 54

Le Fonds documentaire s’enrichit

Récemment j’ai reçu au moins deux beaux ouvrages pour venir enrichir le fonds documentaire du Centre. Pierrot Maignane qui suit le projet depuis sa Californie d’adoption m’a offert Karaté-do-Kyohan en japonais,. C’est une réédition de l’ouvrage d’origine de Maître Funakoshi. Il est en japonais certes, et Maître Ohshima a fait le travail de traduction en anglais dans le début des années 70 (à la demande de la famille de Maître Funakoshi), Daniel Chemla en ayant assuré la superbe traduction en français, mais les schémas sont très explicites (photos de Maître Funakoshi). C’est donc un ouvrage de référence qui vient s’installer à côté des versions françaises et anglaises.
J’ai reçu également en cadeau le Tao Te King dans une belle version illustrée superbe. Le hasard veut que ce week-end, j’ai accueilli le groupe Wudang Gong Dao avec le Maître Yuan Limin dont j’ai suivi une conférence. Au-delà de l’apprentissage des formes, Maître Yuan Limin accompagne ses élèves dans la compréhension de la pensée taoïste au travers de pratique en lien avec l’approfondissement des textes. En écoutant sa conférence sur le chapitre 10 du Tao Te King, j’ai retrouvé des pistes de travail que nous avons dans le karaté Shotokan Ohshima. Lui aussi m’a offert une version du Tao Te King que je mets également dans le fonds documentaire du Centre pour le bénéfice des visiteurs.

 

Premier stage d’aïkido

Le week-end prochain, je reçois un premier stage d’aïkido. J’ai installé des « tapis puzzle » de 20mm d’épaisseur sur le parquet lui même amorti. Le résultat est très satisfaisant, bien plus que lorsque je les avais installés sur une zone de tatamis. De plus, mon fournisseur Fred de Budo Spirit à Tours (https://budo-spirit.com/) m’a trouvé des tapis puzzle noir & gris, et m’a évité les « bleu & rouge » ou même les « vert & jaune ». Merci Fred…

Cela fait une belle salle de pratique pour l’aïkido, et je dois avouer que c’est très confortable. Cette saison j’ai deux stages d’aïkido à venir et je pense que le « bouche à oreille » va faire son travail très vite. En plus des groupes réguliers de Tai Chi chuan, de Qi gong, de karaté, bientôt de yoga… je vais très vraisemblablement avoir des groupes réguliers en aïkido grâce à ce dispositif de revêtement du parquet… à suivre.

Travaux d’isolation terminés au dojo

La ceinture de panneaux sandwich est terminée depuis la fin janvier. Après avoir rampé dans la boue quelques semaines, je suis content d’avoir enfin terminé et surtout que le dispositif ainsi réalisé soit efficace… On a pu s’en rendre compte avec le stage de Tai Chi chuan ce weekend, le parquet n’était pas gelé. Pourtant l’étang était gelé, et la température extérieure, est descendue à -5°C. J’avais mis un peu de chauffage dans le dojo (12°C), et le sol était praticable même pieds nus. Ladite ceinture est très discrète, en retrait sous la coursive.

Sur la face arrière, la ceinture est encore plus discrète, et participe à éviter au vent de s’engouffrer sous le dojo.

Fermeture temporaire du Centre de la Frillière

Il y a bien longtemps que je n’ai pas édité de message dans ce blog. Le temps passe à une vitesse… et le travail est sans fin. Et pourtant j’ai procédé à une fermeture temporaire du Centre de la Frillière… mais que se passe-t-il?

Considérant l’énergie comme un bien commun, et considérant qu’elle serait bien mal utilisée à chauffer le dojo pour quelques rares stages pendant l’hiver, j’ai tout simplement décidé de fermer pendant cette période hivernale. Pendant ce temps je ne reste pas sans rien faire. J’ai engagé deux chantiers : un court et un long!!! (ne riez pas…).

Le premier « facile ». Il me reste juste à le réaliser puisque j’ai maintenant tout le matériel. Il s’agit de construire une ceinture isolante autour des pilotis du dojo. En effet, le parquet du dojo est très froid en hiver (voire glacé, demandez aux yodan/godan qui sont venus l’an dernier ou en 2020 au 15 janvier…).

J’ai fait une recherche sur des sites canadiens de construction de bâtiments sur pilotis. J’y ai trouvé que c’était un problème connu / une faiblesse de ce type de bâtiments construits sur pilotis. Il suffirait « juste » d’isoler cette zone sous le dojo pour éviter que le vent glacial ne s’y engouffre. (https://www.ecohabitation.com/guides/1133/terrain-en-pente-zone-inondable-foret-dense-pour-ou-contre-la-construction-sur-pieux/).

J’ai donc fait fabriquer des panneaux sandwich isolants de 10cm d’épaisseur (en Espagne), comme ceux utilisés pour faire des chambres froides industrielles. J’ai fait parallèlement livrer la quincaillerie pour faire le montage. Je vais réaliser cette ceinture isolante tout autour des pilotis. FAAACILE! Cela devrait me prendre deux semaines… peut être un peu plus : les panneaux sont lourds et il va falloir ramper sous le dojo pour les y installer!

Le second, de plus longue haleine, mais qui est déjà engagé… part de l’évidence qu’il ne faut plus laisser la production d’énergie à la seule responsabilité de l’Etat. En tant que citoyens, nous devons tout faire, chacun à notre échelle, pour prendre une partie de cette production à notre compte. Et pour ceux qui me connaissent, vous imaginez que je me sens devoir prendre mes responsabilités dans ce domaine.

Je suis donc en train de lancer un projet pour installer tout simplement…. un « petit » parc de panneaux photovoltaïques à côté du parking du Centre.. J’ai presque un hectare de foncier à mettre à disposition de ce projet… ça devrait pouvoir accueillir quelques panneaux non?

C’est un projet que je vais porter dans le cadre d’un projet européen LIFE_let’sGo4Climate. Il est soutenu par la Région Centre Val de Loire. Je serai très probablement accompagné par une organisation idoine Energie Partagée, dans le cadre d’un collectif citoyen… La première réunion se passera à la Frillière mi janvier (pendant que l’on est bien fermé!!!). Un « petit » projet en perspective pour continuer d’occuper ma retraite…
Même quand on est fermé, il se passe quad même quelque chose à la Frillière…

Mais la fermeture temporaire du Centre de la Frillière n’est que de 2 mois rassurez vous. Nous réouvrons le 9 février par un stage de Tai Chi chuan

Photo du Stage des Yodan / Godan de France Shotokan fin janvier 2020

Ce stage se déroule traditionnellement mi janvier. Lorsque j’étais président de France Shotokan, j’avais l’habitude de rencontrer mes seniors en début de nouvelle année pour faire le point sur ma prestation de l’année précédente. Je leur devais ce point car c’est eux qui m’avaient demandé de prendre la présidence en mars 1994.

Ce doit être en 1997 ou 1998 que j’ai proposé que l’on profite de cette rencontre régulière pour nous entraîner ensemble. C’est devenu le stage des yodan / godan qui a réuni cette année 32 personnes.

Ce fut le tout premier stage que le Centre de la Frillière accueillait. Les conditions n’étaient pas idéales puisque que le parquet du dojo n’était pas encore posé (nous nous sommes entraînés sur une moquette), il n’y avait pas de chauffage au dojo… mais cela m’a fait très plaisir de pouvoir accueillir mes amis de 40 ans d’entraînement.

La moyenne d’âge du groupe sur cette photo doit être de 55 ou 56 ans, et parmi nos amis de ce jour, trois approchent les 80 ans, dont 55 à 60 ans de pratique…
La moyenne du nombre d’années d’entrainement de chaque personne de ce groupe est d’au moins 40 ans, ce qui fait en cumulé sur cette photo, environ 1 200 ans de pratique.
La moyenne du nombre de stages spéciaux est d’environ 50 par personne, ce qui fait en face de nous ici l’expérience réunie de 1 500 stages spéciaux.

C’est une photo « qui pèse lourd »…

Merci à Victor de m’avoir fait confiance pour accueillir ce stage dans des conditions dégradées. Je ferai mieux l’an prochain…

Retour sur la fin du chantier de l’hébergement

Nous sommes partis au japon dans la seconde quinzaine d’octobre, profitant ainsi du retard du chantier pour réaliser un voyage dont Claire rêve depuis longtemps, et que nous ne pourrons pas faire dans les prochaines années, happés (du moins je l’espère) par le management de notre projet.

Pendant ce temps, les artisans ont très bien travaillé, surtout l’entreprise Batioan localisée à Saint-Hypolyte à quelques kilomètres de la Frillière. La qualité est excellente et le rendu est remarquable.

Je vous laisse juger en regardant les photos, mais je pense que vous viendrez vous même constater sur place la qualité du lieu.

Ce qui est le plus dur à gérer, ce sont les normes qui nous contraignent et qu’il faut appliquer.
Ainsi par exemple, le système incendie exige des lumières flash dans les toilettes collectives pour handicapés en cas d’incendie. Mais quand on regarde de plus près la réalité du besoin, on se rend compte que c’est stupide… J’ai peu de probabilité d’avoir des sourds dans les stages (puisque c’est pour les malentendants que ce dispositif est obligatoire). De mémoire, j’ai dû avoir trois ou quatre fois des sourds en stage en 45 ans de pratique. Disons que nous ayons 1 malentendant tous les 10 stages, c’est déjà énorme par rapport à mon expérience. J’ai donc 2 jours sur 70 où le dispositif peut avoir un sens. le risque de feu est dérisoire sachant que toutes les installations sont neuves et aux dernières normes. J’évalue à une probabilité / chance sur 1000 le risque de feu ce qui est déjà très élevé. Maintenant que le pauvre malentendant qui va passer 5mn de tout son weekend dans les toilettes collectives ait la malchance que le feu se déclare au moment où il a son envie, c’est vraiment pas le pot!!! Le calcul du risque est donc 5 mn sur les 100 800 minutes que comptent 70 jours. On a donc 2/70 x 1/1000 x 5/100 800 = 1,4 x 10 puissance -9, soit une 1 chance et 1/2 sur 1 milliard…
Il faut savoir que la probabilité que vous ayez un accident en prenant l’avion (lignes régulières) est de 1 sur 12 milliard et je ne pense pas que vous fassiez la moindre action pour réduire ce risque. Certains c’est vrai préfèrent prendre le bateau ou le train, mais ils sont rares.

En aéronautique, lorsque l’on considère un risque qui a une probabilité d’occurence inférieure à 1 pou 1 milliard, on ne met aucune mesure en place en réduction de ce risque.
Donc pour la commission de sécurité, elle considère qu’il serait plus risqué pour un sourd qui vient en stage à la Frillière, d’aller aux toilettes que de prendre l’avion. C’est pourquoi on me demande d’installer des flashs dans les toilettes (et surtout de supporter la dépense qui va avec)!!!

Par ailleurs, là où l’industrie aéronautique considère le risque négligeable au point de ne pas mener d’action pour le réduire (1 pour 1 milliard), on me demande d’installer des lumières flash dans les toilettes. Mais ce que me disent les personnes qui me conseillent pour la commission de sécurité, c’est la règle!!! Vive les normes et ceux qui les font appliquer. Molière aurait pu se saisir du sujet pour en faire une pièce à l’époque…

Bref, les normes que l’on rencontre en faisant un ERP (établissement qui reçoit du public) sont très contraignantes et même si elles ne sont pas pertinentes, elles sont exigées par ceux qui signent les autorisations d’ouvrir l’établissement sans que l’on puisse discuter. C’est très pénible et surtout très coûteux…